
La plus haute cour d’Afrique du Sud a autorisé mardi l’utilisation privée de la marijuana, confirmant la décision d’un tribunal inférieur qui estimait que la criminalisation du cannabis était inconstitutionnelle, rapporte l’agence Reuters*.
Des activistes, parmi lesquels des membres du mouvement rastafarien et des guérisseurs traditionnels, ont salué la décision par de vifs applaudissements. Au fil des ans, ils ont organisé des défilés pour demander que la loi soit modifiée afin de permettre aux gens de fumer de l’ « herbe », appelée « dagga » en Afrique du Sud*.
Plusieurs ministères, y compris les ministères de la santé et de la justice, s’opposent à sa légalisation et mettent en garde contre les effets préjudiciables*.
Mais dans un jugement unanime lu par le juge en chef adjoint Raymond Zondo, la Cour constitutionnelle a décriminalisé la consommation à domicile, déclarant que « l’usage du cannabis doit être pour la consommation personnelle de l’adulte ». La décision a également approuvé la culture de marijuana pour la consommation personnelle*.
Le rastafari Garreth Prince et l’ancien dirigeant du parti Dagga, Jeremy Acton, ont porté l’affaire en demandant à la Haute Cour d’autoriser l’utilisation à domicile de la marijuana*.
Jules Stobbs et Myrtle Clarke, connus sous le nom de « couple Dagga », ont joint l’affaire et ont demandé au tribunal d’annuler les lois interdisant la culture et la vente de marijuana*.
Il a ajouté que le fait pour un adulte d’utiliser ou de posséder du cannabis en privé pour sa consommation personnelle en privé ne constituerait pas une infraction pénale*.
Cependant, le jugement n’a pas précisé le montant pouvant être utilisé par un adulte en usage privé*.
« Cela doit être déterminé par le parlement », a-t-il déclaré*.
Le Parlement devrait maintenant modifier les lois qui criminalisent le cannabis à la suite de la décision du tribunal*.
Les militants ont fait valoir que la criminalisation de l’utilisation et de la possession de Dagga est une violation du droit à l’égalité, à la dignité et à la liberté de religion*.
Il n’y a pas eu de commentaire immédiat des départements sur la décision du haut tribunal du pays mardi*.