
Les législateurs californiens ont lancé jeudi une offre bipartisane visant à réduire temporairement les taxes sur l’industrie émergente du cannabis récréatif afin d’aider les entreprises légales, en concurrence financière avec les producteurs et vendeurs du marché noir, rapporte l’agence Reuters*.
La législation introduite par les députés Tom Lackey, un républicain de Palmdale, et Rob Bonta, démocrate basé à Oakland, arrive deux mois et demi après l’entrée en vigueur d’une loi légalisant l’usage de la marijuana adulte dans l’État américain le plus peuplé.
« Les entreprises californiennes de cannabis font des investissements importants en adoptant le marché réglementé tout en étant concurrencées par des concurrents non réglementés », a déclaré M. Bonta dans un communiqué. Le projet de loi vise à «garder les clients dans les magasins agréés et à faire en sorte que le marché réglementé survive et prospère», a-t-il déclaré.
Le marché de la marijuana en Californie, qui revendique la sixième plus grande économie du monde, est évalué par la plupart des experts à plusieurs milliards de dollars par an et devrait générer au moins 1 milliard de dollars par an en recettes fiscales.
Au cours des derniers mois, les producteurs de cannabis californiens et d’autres travailleurs du cannabis se sont plaints des nouvelles réglementations, règles de licence, droits et taxes qui ont étouffé leurs activités et rendu plus difficile l’offre de produits à des prix abordables*.
La législation de Lackey et Bonta, qui suspendrait une taxe de $ 148 par livre et réduirait la taxe d’accise sur les ventes de cannabis de 15% à 11%, vise à réduire les coûts des activités liées au cannabis. Les deux dispositions expireront en juin 2021*.
« Nous devons accorder aux entreprises légales un allégement fiscal temporaire afin qu’elles ne continuent pas à être réduites », a déclaré M. Lackey*.
Le projet de loi est en attente d’un renvoi à un comité de politique de l’Assemblée de l’État de Californie avant qu’il ne puisse se rendre à l’assemblée pour un vote. Il serait ensuite transféré au sénat de l’État*.